Le Cnam fête ses 230 ans : retour sur…

Près de deux semaines d’événements ont été programmés du 5 au 17 octobre pour fêter les 230 ans d’existence du Cnam, et ont été suivis avec succès. Les choses ont commencé le week-end des 5 et 6 octobre avec un accès gratuit au musée des Arts et Métiers, dans le cadre de la Fête de la science. Celle-ci se déroulait cette année du 4 au 14 octobre, avec l’objectif de favoriser le partage des savoirs entre les scientifiques et les citoyens sur l’ensemble du territoire national. Point culminant de la journée du 5 octobre, une table ronde autour du thème « Le Cnam, un océan de savoirs depuis 230 ans » : naissance du Cnam, le Cnam et le cinéma, et une brève histoire de l’intelligence artificielle. Sans oublier l’inauguration d’une exposition grille entièrement dédiée aux 230 ans et visible sur la totalité des grilles entourant le Conservatoire.

Le programme s’est poursuivi le 8 octobre avec plusieurs interventions autour des innovations et des lignes de force de l’institution Cnam : les sciences industrielles et technologiques ; la métrologie ; l’innovation et les transformations du travail dans une économie en mutation ; la santé ; les transitions socio-écologiques ; enfin, l’IA : entre rêve et réalité. Des conférences animées par des enseignants-chercheurs du Cnam connus pour leur expertise et qui ont fait salle comble. Cette journée du 8 octobre a été clôturée par Alexandre Portier, ministre délégué chargé de la Réussite scolaire et de l’Enseignement professionnel.

Le lendemain, place à la formation à proprement parler, le cœur de métier du Cnam, avec plusieurs thématiques : le rôle spécifique du Cnam dans la formation des ingénieurs, la décentralisation des formations et l’adaptation des formations aux besoins des territoires et des bassins d’emploi. Autre notion essentielle de la journée : le Cnam et la souveraineté nationale. On parle ici de souveraineté numérique, industrielle, alimentaire, sanitaire, énergétique et culturelle.

Le 10 octobre a vu l’ouverture de la saison 2 du cycle « L’aventure des transitions ». La première conférence avait pour thème l’énergie : « L’énergie au cœur des villes : les réseaux de chaleur et de froid peuvent-ils participer à la durabilité urbaine ». La transition écologique a d’ailleurs été au cœur de cette journée à travers des conférences et des tables rondes.

Poursuite de la quinzaine avec l’inauguration, le 11 octobre, des bâtiments Landy 2 et Synergie 2 à Saint-Denis. Le premier doit permettre de développer massivement le CFA du Cnam, avec l’objectif de 1.000 apprentis par an dans les prochaines années, le second est destiné aux laboratoires comme le GBCM (génomique, bioinformatique et chimie moléculaire) ou le SayFood (ingénierie des aliments et bioproduits).

Autre étape importante du « bicentenaire + 30 », l’inauguration le lundi 14 octobre de l’exposition « Empreinte carbone : l’expo ! », au musée des Arts et Métiers, qui vise à déconstruire les idées reçues sur notre empreinte carbone, à en examiner les mécanismes et à proposer aux visiteurs un espace de réflexion sur les actions à mener face au défi du changement climatique. Le 17 octobre, enfin, Marc Himbert, professeur du Cnam et titulaire de la chaire de métrologie, a clôturé les festivités avec une leçon sur l’art de la mesure, qui est un préalable à la prise de décision, et donc à l’exercice d’un pouvoir.

Un peu d’histoire

« Il faut éclairer l'ignorance qui ne connaît pas et la pauvreté qui n'a pas les moyens de connaître. » (Abbé Henri Grégoire)

Le Cnam voit le jour en pleine révolution française, il y a 230 ans. Il est fondé le 10 octobre 1794, l’abbé Grégoire obtenant de la Convention nationale la création d’un Conservatoire où seront rassemblés tous les outils et machines nouvellement inventés et perfectionnés. Le premier jalon est posé en 1798, lorsque l’ancien couvent de Saint-Martin-des-Champs est affecté au Cnam pour y présenter ses collections, devant ainsi le « temple de la technique ». Ce n’est toutefois qu’en 1819 que le Cnam devient un lieu d’enseignement et de transmission des savoirs. Les trois premières chaires apparaissent alors et, deux siècles plus tard, ce sont plus de cinquante chaires qui balaient pratiquement toutes les domaines des sciences humaines, de gestion et de l’ingénieur. Et plus de 700 parcours de formation tout au long de la vie et d’unités d’enseignements à la carte déployés dans toutes sortes de modalités.