Faire carrière dans les chiffres

Portrait de Nathan Krief, double diplômé de l’Intec

15 septembre 2025

© Vignette : AdobeStock.
L’Institut national des techniques économiques et comptables (Intec) du Cnam est dédié aux métiers de la comptabilité, du contrôle de gestion, de l'audit et de la finance. Fondé en 1931, il forme plus de 12.000 étudiants par an : en France et dans 22 pays francophones à travers le monde. Nathan Krief, l’un de ses anciens auditeurs devenu expert-comptable, nous confie son expérience au Cnam et raconte son parcours professionnel.

Le diplôme de comptabilité et de gestion (DCG) que Nathan Krief a obtenu au Cnam vise, comme son nom l’indique, à former des professionnels de la gestion et de la comptabilité : pour toute forme d’organisation, qu’elle soit publique ou privée. Il est ouvert aux étudiants titulaires du baccalauréat ou d'un diplôme équivalent. Le programme du DCG est composé de trois grandes matières : comptabilité, gestion et droit. Reconnu par l’État, le DCG permet d'accéder aux métiers de comptable, de contrôleur de gestion ou de responsable administratif et financier.

Le diplôme supérieur de comptabilité et de gestion (DSCG) de l’État, que Nathan a également décroché au Cnam, permet de son côté d’intégrer des cabinets d'expertise comptable et/ou de commissariat aux comptes comme collaborateur et futur associé, dans des postes de responsabilité dans les directions comptables et financières, de contrôle de gestion et d'audit interne des organisations privées ou publiques.

Il est à noter que l'Intec est le seul établissement en France qui offre une double chance aux examens comptables supérieurs. L'institut propose une préparation à la fois aux diplômes de l'État, DCG et DSCG, et à ceux de l'Intec, DGC et DSGC. 

Bien entendu, la palette des formations de l’Intec ne se limite pas au DCG ou au DSCG. L’Institut national des techniques économiques et comptables propose aussi une licence et un master en comptabilité-contrôle-audit (CCA), trois licences professionnelles ainsi que plusieurs certificats de spécialisation comme la comptabilité internationale ou l’audit des systèmes d’information. Depuis 2024, l’établissement propose aussi de suivre des doubles parcours : DGC/licence CCA de niveau bac+ 3, ou encore DSGC/master CCA de niveau bac+5. 

Retour d’expérience et entretien...

... avec Nathan Krief qui a suivi le diplôme de comptabilité et de gestion (DCG) et le diplôme supérieur de comptabilité et de gestion (DSCG) au Cnam de 2014 à 2019.

Nathan Krief a 28 ans, il est aujourd’hui expert-comptable diplômé. Après un baccalauréat économique et social obtenu avec la mention « assez bien » malgré un parcours scolaire compliqué dû à des difficultés de concentration, il a cherché une voie alliant intérêt, utilité pratique et indépendance. La comptabilité l’a rapidement séduit : comprendre la fiscalité, le droit, la finance, était pour lui un moyen puissant d’optimiser ses choix, tant professionnels que personnels. C’est dans cet esprit que Nathan a commencé son DCG, attiré par la diversité des débouchés. L’Intec s’est traduit pour lui par une véritable révélation : des cours flexibles, des supports écrits très bien réalisés, et la possibilité de travailler à son rythme tout en ayant accès à des enseignants disponibles à tout moment. Ce modèle lui a permis de réussir sereinement : DCG en 3 ans, DSCG en 2 ans, sans redoublement ni alternance, préférant alterner avec des jobs étudiants. Poursuivre avec le diplôme d’expertise comptable (DEC – bac+8) était après tout ça une évidence : pour créer son propre cabinet, être libre et porter un titre reconnu. Son stage s’est déroulé dans un cabinet à taille humaine à Paris, pour apprendre de façon transversale. La 3e année du DEC a d’ailleurs été intense : travail en cabinet, mémoire, épreuves. Nathan a replongé dans ses anciens supports Intec, toujours utiles pour consolider les bases. Depuis l’obtention de son DEC à 26 ans, Nathan Krief a ouvert son cabinet, sans chercher encore à le développer. Il a choisi de travailler principalement en sous-traitance (il vient de signer avec une société qui doit lui confier des clients), pour prendre un peu de recul après tant d’années d’efforts. Mais il se rapproche tranquillement de son objectif : créer un cabinet durable, avec une vraie attention au bien-être des collaborateurs. La fidélité des équipes est à ses yeux le vrai moteur de performance.

Nathan Krief, double diplômé de l’IntecLe Cnam et l’Intec ont été très importants pour trouver la voie professionnelle qui vous convenait, et vous ont apporté les bonnes réponses à ce que vous cherchiez ?

Absolument. Comme évoqué précédemment, le Cnam-Intec m’a permis de trouver une structure à la fois flexible et exigeante, qui s’adaptait réellement à mes besoins. Les supports pédagogiques sont clairs et bien construits, les enseignants compétents et engagés, et le rythme des évaluations régulier (devoirs, examens blancs, etc.) offre un bon cadre sans être trop contraignant.
Ce qui m’a particulièrement plu, c’est la dimension concrète de la formation : on se sent rapidement plongé dans le cœur du métier. Et plus j’avançais, plus je découvrais de nouvelles matières, plus je réussissais… et plus je me sentais à ma place. Cela m’a conforté dans l’idée que j’avais fait le bon choix, et que cette voie était celle dans laquelle je souhaitais continuer à évoluer.

Comment avez-vous géré vos années d’études au Cnam en travaillant à côté ?

J’avais en moyenne quatre matières par an, ce qui me permettait de suivre un rythme soutenu mais équilibré. Du lundi au jeudi, je suivais les cours le matin de 9h à 12h. L’après-midi était consacré à la révision du cours du jour, jusqu’à environ 17h30. Je travaillais ensuite comme étudiant salarié en soirée. Le week-end était réservé à un travail plus en profondeur sur mes cours, et les vacances d’été (environ trois mois par an) me permettaient à la fois de souffler un peu et de renforcer mon expérience professionnelle grâce à mes jobs étudiants. C’est un équilibre que j’ai trouvé efficace, à condition d’être rigoureux et organisé.

Quel conseil donneriez-vous à un étudiant débutant le parcours d’expertise comptable à l’Intec ?

Je lui dirais d’abord : apprenez à bien vous connaître. Ce parcours exige de la rigueur, de l’autonomie, et une appétence pour des matières comme la comptabilité, la fiscalité, le droit… Il est donc essentiel de se demander : « Est-ce que ce type de travail est fait pour moi ? » Certaines personnes sont plus à l’aise dans des métiers manuels ou plus mobiles, et il vaut mieux s’en rendre compte tôt.
Ensuite, je conseillerais de choisir la formule qui correspond le mieux à son mode de vie. L’Intec offre plusieurs modalités : en présentiel, à distance, en alternance. Ce qui est un véritable atout. Il faut savoir si l’on préfère être encadré ou si l’on est à l’aise pour avancer en autonomie.
Enfin, il faut être prêt à s’investir sérieusement. Les matières sont denses, les programmes exigeants, et la constance est la clé pour réussir. Le principal piège, selon moi, c’est de travailler par à-coups, d’avoir des notes moyennes qui ne valident pas les unités d’enseignement sans pour autant être éliminatoires. On se retrouve alors dans une zone floue, à ne pas savoir quoi repasser, et cela devient démotivant.
Autre point important : ne pas se sentir obligé de choisir l’alternance si cela ne correspond pas à son véritable souhait. Elle peut être très enrichissante, bien sûr, mais elle rend l’équilibre entre études et vie professionnelle plus complexe. Il existe des bourses et aides financières qui permettent parfois de s’en passer. Vous aurez ensuite tout le temps de développer votre expérience lors du stage du diplôme d’expertise comptable, par exemple.
Avec de la régularité, de la discipline et de la curiosité, ce parcours est totalement accessible. Ce n’est pas une course de vitesse, mais une trajectoire de fond. Et c’est ce qui en fait aussi toute sa richesse !