"Ne pas avoir peur des reconversions."
A 36 ans, elle s'engage dans une formation hygiène industrielle
Agnès Karinthi-Doyon commence sa vie professionnelle dans l'industrie agro-alimentaire, d'abord en recherche-développement , puis à la fonction industrialisation. Dans le cadre d'une restructuration, elle négocie un outplacement qui va l'amener à réfléchir à une nouvelle orientation. Après s'être intéressée aux produits puis à la production, elle prend conscience qu'elle aimerait travailler sur «le facteur humain ».
En dépouillant les offres d'emploi, elle est accrochée par des annonces du secteur environnement. Elle liste les formations demandées, au premier rang desquelles figure l'IHIE, Institut du Cnam spécialisé en hygiène industrielle et environnement qui dispose d'un centre d'enseignement dans sa région. Elle rencontre un de ses enseignants. Elle « flashe », selon son terme, sur la mission Prévention: ce travail de réflexion et de prospective correspond bien à ce qu'elle aime faire.
Sa formation:
A 36 ans, elle s'engage pour 2 ans en formation, partiellement prise en charge par les Assedic. Elle choisit d'être en stage dès le 3e mois de formation. Cela lui permet de monter un rapport solide (qui lui vaudra le prix Préventique du meilleur mémoire en santé du travail), en échange des sacrifices qu'elle a consentie provisoirement sur sa vie familiale.
A l'IHIE, elle s'enrichit au contact d'autres profils que le sien : la plupart des étudiants de sa promotion sont des techniciens HSE qui aspirent à de plus grandes responsabilités. Elle leur apporte son bagage scientifique, ils l'initient au métier. Par une enseignante de l'IHIE, elle prend contact avec son employeur actuel.
Ses conseils :
- démarrer le stage le plus tôt possible.
Cela permet non seulement de bien choisir son sujet, de peaufiner sa rédaction, mais aussi de se voir confier une mission entière et de bien s'intégrer dans l'entreprise d'accueil. - ne pas avoir peur des reconversions !
« Je préfère parler de réorientation, car mon métier n'est pas sans rapport avec mon précédent métier. L'hygiène industrielle est très complémentaire de l'industrialisation. L'intérêt, c'est que je me sens beaucoup plus en phase idéologiquement avec le secteur dans lequel je travaille maintenant. Et j'aime la nouveauté. »
A voir aussi:
- IHIE-SSET (Ouest de la France)
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