Se former à l'espace et l'aéronautique au Cnam
14 avril 2025
© Photos : AdobeStock.
Les sciences et les techniques spatiales jouent un rôle essentiel dans la réalisation des objectifs du développement durable et l’amélioration du bien-être des États et des peuples, nous dit l’ONU. Depuis avril 2011, date à laquelle la Journée internationale du vol spatial habité a été instituée, cette institution encourage le développement, à des fins pacifiques, de l’exploration et de l’utilisation de l’espace en vue de faire profiter toutes les nations des avantages qui en découlent. Par exemple, sans les programmes spatiaux, l’humanité ne disposerait pas de GPS, de prévisions météorologiques précises, ou encore de filtres ultraviolets pour les lunettes. Rappelons que la France est une puissance majeure dans ces deux domaines, avec la fusée Ariane et des géants industriels comme Airbus, Thales, Snecma ou Dassault Aviation.
Le Cnam participe à l’évolution des techniques aéronautiques et spatiales en proposant trois cursus qui forment de futurs collaborateurs qualifiés et particulièrement souhaités par le secteur.
Diplôme d'ingénieur en alternance spécialité Aéronautique et espace, en partenariat avec Ingénieurs 2000 - Antoine Legay, coresponsable de la formation
Pouvez-vous nous présenter votre formation ?
C’est une formation en apprentissage qui forment des ingénieurs dans les domaines de l’aéronautique et du spatial. Pendant les périodes académiques, nos élèves suivent des cours pluridisciplinaires dans les domaines qui forment le socle scientifique et technique d’un ingénieur ; cela va de la mécanique à la thermodynamique en passant par le génie électrique. Ils ont ensuite des cours spécifiques, notamment sur le spatial avec des cours sur la propulsion et les lanceurs, ou encore en mécanique spatiale. Ce dernier cours est, par exemple, enseigné sous forme de projet dans lequel les élèves doivent faire la préconception d’une mission spatiale interplanétaire en calculant les trajectoires, en dimensionnant les boucliers thermiques, en déterminant les masses d’ergol pour aboutir au choix d’étagement du lanceur. Pendant les périodes professionnelles, les apprentis apprennent le monde de l’entreprise, le travail en équipe et acquièrent au fil des trois ans la posture d’ingénieur. Ils se voient confier des projets d’envergure en dernière année pendant six mois pour leur mémoire d’ingénieur.
Suite de notre entretien avec Antoine Legay
Comment répond-elle aux besoins de l’industrie de l’aéronautique et de l’espace ?
Le secteur spatial est en pleine mutation et le contexte géopolitique montre à quel point il est important de bâtir une culture technique commune autour des enjeux de l’accès à l’espace. Ces enjeux prennent une place de plus en plus importante dans les choix industriels et les décisions stratégiques de notre économie. De plus en plus de jeunes entreprises expriment le besoin d’acquérir et de renforcer leurs compétences dans le secteur spatial là où les plus expérimentées se développent sur des activités de plus en plus concurrentielles. Il s’agit donc, d’une part, de donner à ces entreprises des ingénieurs capables de se positionner sur ces activités hautement techniques, mais également de former les jeunes ingénieurs du Cnam aux enjeux complexes et diversifiés du secteur en leur donnant toutes les clés pour bâtir leur avenir professionnel dans un contexte en très grande mutation.
Qui sont vos étudiants ?
Nos apprentis sont essentiellement des bac+3 (BUT, licence, prépa Adaptation technicien supérieur) dans les domaines de la mécanique, de l’énergétique et de la mesure. Ils sont souvent passionnés d’aéronautique et d’espace. Pour certains, ils sont déjà pilotes (avion, planeur ou aéromodélisme). C’est cette passion et cette multitude de profils qui fait la force de cette formation et qui soude les promotions.
Diplôme d’ingénieur HTT de spécialité mécanique parcours Aéronautique-aérodynamique - Xavier Amandolese, responsable de la formation
Pouvez-vous nous présenter votre formation ?
Il s’agit d’un diplôme de spécialité mécanique dont l’objectif est de former, hors temps de travail (en présentiel pour les auditeurs inscrits au centre Cnam de Toulouse ou en distanciel via des unités d’enseignement déployées depuis le Cnam Paris), des ingénieurs spécialisés en mécanique des fluides et aérodynamique, capables d’évoluer au sein des grands groupes ou des PME des industries aéronautiques, spatiales ou des transports terrestres. Les enseignements sont basés sur des cours fondamentaux et appliqués, complétés par des travaux pratiques et activités de type projet, s’appuyant sur des moyens expérimentaux (soufflerie, banc d’essais) et des plateformes pédagogiques innovantes (solutions de calculs en ligne « JupyterHUB », jumeaux numériques « avion » et « soufflerie »).
Suite de notre entretien avec Xavier Amandolese
Comment répond-elle aux besoins de l’industrie de l’aéronautique et de l’espace ?
Le parcours « aéronautique-aérodynamique » est structuré de façon à fournir les bases scientifiques et techniques des métiers de l’aéronautique et du spatial. Il permet d’acquérir les compétences nécessaires aux ingénieurs en charge de l’analyse, de la simulation et de l’optimisation des différents systèmes et sous-systèmes d’un aéronef à ailes fixes ou rotatives. Ce diplôme intègre également quatre unités d’enseignement permettant de valider un certificat de spécialisation en ingénierie spatiale.
Qui sont vos étudiants ?
Nos auditeurs sont des adultes en démarche de formation continue. Ils peuvent être salariés, demandeurs d'emploi, travailleurs indépendants, ou parfois même étudiants, cherchant à actualiser ou compléter leurs connaissances et compétences. Ce diplôme intègre également des pilotes titulaires d’une licence de pilote de ligne dans le cadre d’un programme leur permettant de valider, au titre de la validation des études supérieures (VES), 75 crédits européens sur les 180 requis pour le diplôme.
Certificat de spécialisation en ingénierie spatiale - Simon Marié, responsable de la formation
Pouvez-vous nous présenter votre formation ?
Le certificat de spécialisation en ingénierie spatiale, créé en 2021, propose un ensemble de 4 unités d’enseignement pour acquérir ou compléter des compétences techniques dans le domaine de l’espace. Il s’agit d’aborder les problématiques liées aux lanceurs spatiaux ainsi qu’aux différentes technologies associées, de la propulsion à la conception lanceur en passant par les communications et les écoulements supersoniques. Ce certificat peut être validé en une année avec 2 unités d’enseignement par semestre.
Suite de notre entretien avec Simon Marié
Comment répond-elle aux besoins de l’industrie de l’aéronautique et de l’espace ?
Les entreprises du secteur possèdent toutes leur technicité propre et proposent souvent des postes très diversifiés, de la recherche et développement à la qualité en passant par la gestion de projet. Tous ces postes ont en commun la culture et la passion du spatial, qui ne sont pas nécessairement présentes dans toutes les formations d’ingénieur aujourd’hui. Le certificat propose alors de donner les bases techniques d’une culture spatiale commune pour permettre aux ingénieurs de mieux se positionner sur des offres d’emploi désormais très compétitives dans le milieu spatial.
Qui sont vos étudiants ?
La majorité des effectifs sont des ingénieurs généralistes déjà diplômé ou déjà en poste qui recherchent une coloration plus technique dans le domaine spatial. Ce sont souvent des ingénieurs qui souhaitent se spécialiser. On a également des auditeurs qui viennent en tant que citoyens avec un bagage technique, mais qui veulent comprendre en profondeur les aspects fondamentaux du secteur spatial qui a été de plus en plus médiatisé ces dernières années.
14 avril 2025
© Photos : AdobeStock.
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