Portrait de Thomas Véran, diplômé de la licence professionnelle Management et conduite de travaux en 2025

La licence professionnelle Management et conduite de travaux en alternance du Cnam a pour objectif de maîtriser les aspects administratifs, financiers et managériaux du métier de conducteur de travaux en bâtiment et travaux publics pour accéder au statut de cadre technique.

À l’issue de la certification, le titulaire est capable de concevoir des solutions constructives innovantes en s’appuyant sur les technologies les plus récentes, en intégrant le processus Building Information Modeling* (BIM) et en exploitant un jumeau numérique de l’ouvrage reflétant ses caractéristiques physiques et fonctionnelles. Il s’agit, dans le respect de la législation en vigueur, de mettre en œuvre ces solutions pour atteindre les objectifs de qualité, de coût et de délai d’un projet de construction.

Parmi les unités d’enseignement de la licence, on trouve notamment les modules suivants : gestion de projets de construction ; projet de préparation et d'organisation de chantier ; management et organisation des entreprises de BTP ; management de projet BIM ; management d'équipe. Il s’agit d’un socle de compétences permettant d’interagir de manière efficiente dans le monde du travail avec les différents intervenants (bureaux d’études, architectes, entreprises, sous-traitants), ce qui confère un rôle de chef d’orchestre au titulaire de la licence devenu salarié. Homme de terrain, le conducteur de travaux règle sur le chantier et au quotidien toutes les questions qui se posent au cours de la construction.

Concernant la poursuite d'études, il est possible de se diriger vers un master – génie civil, immobilier, science de gestion – ou un diplôme d’ingénieur en apprentissage.

*En français : modélisation des informations du bâtiment.

Retour d’expérience…

… avec Thomas Véran, diplômé de la licence professionnelle Management et conduite de travaux en 2025.

Avant de suivre la licence Management et conduite de travaux (en alternance au sein du Cnam Paca et en partenariat avec le campus Léonard de Vinci à Antibes, lycée polyvalent orienté vers les métiers du bâtiment, de l’industrie, du design et des métiers d’art), Thomas Véran a eu un parcours atypique. Il obtient d’abord un baccalauréat technologique en 2012, puis il décide de se réorienter vers le secteur du bâtiment. Il passe alors un CAP en maçonnerie auprès des Compagnons du Devoir et du Tour de France, dans une entreprise de la Bresse spécialisée dans la construction de pavillons. Il enchaîne ensuite avec un brevet professionnel en maçonnerie, toujours chez les Compagnons, et travaille principalement dans la rénovation. À la suite de ces expériences, Thomas saisit l’opportunité de se former à la Fondation de Coubertin, en région parisienne, spécialisée dans la taille de pierre et la maçonnerie ancienne. Après quelques années à travailler dans diverses entreprises du bâtiment pour développer des compétences dans le BTP aussi larges que possible, il décide de reprendre ses études en cours du soir avec le Cnam pour réaliser un diplôme d’études universitaires scientifiques et techniques (Deust) en conduite de travaux. Objectif : consolider et compléter ses compétences et intégrer une entreprise nationale par le biais d’un contrat d’alternance. Ce qu’il parvient à faire en intégrant NGE, section génie civil, où il travaille encore aujourd’hui. Désormais, avec l’obtention de sa licence, Thomas va pouvoir évoluer plus rapidement vers un poste de chef de chantier, étant actuellement assistant chef de chantier.

Pourquoi avoir choisi le Cnam pour vous former, d’abord pour un Deust puis en licence professionnelle Management et conduite de travaux ?

J’avais une réelle envie de me former tout en continuant à travailler. Un ami, qui suivait lui-même le Deust en alternance à Angers, m’a fait découvrir le Cnam. Il m’a expliqué que l’établissement proposait également des formations à distance. Même s’il s’agissait de cours en ligne, c’était un organisme structuré, avec des visioconférences régulières et des établissements physiques pour passer les examens. De plus, au moment de mon inscription, j’étais intérimaire et donc assez mobile. Le Cnam me permettait ainsi de concilier cette mobilité professionnelle avec une montée en compétences. J’ai d'ailleurs pu valider mes unités d’enseignement dans les centres du Cnam de Nice et de Nantes. Après l’obtention de mon Deust, j’ai contacté le Cnam de Nice pour explorer les possibilités d’une poursuite d’études. On m’a alors informé qu’en plus de la licence à distance, le centre de Nice proposait cette même licence en alternance. Mon objectif était de consolider mes connaissances et d’intégrer un grand groupe du bâtiment grâce à l’apprentissage.

Les enseignements ont-ils pleinement répondu à vos attentes ? Pouvez-vous donner des exemples dans votre vie professionnelle au quotidien ?

Les enseignements les plus techniques sont utiles au quotidien, notamment pour la préparation et la gestion des chantiers. Ils m’ont permis de développer des automatismes, de structurer ma méthode de travail et d’acquérir des repères clairs pour organiser les tâches de manière logique. Par ailleurs, certaines matières axées sur la prise de parole en public m’ont aidé à gagner en confiance et en aisance à l’oral, ce qui est essentiel pour animer des équipes. Plus largement, tous les cours m’ont apporté quelque chose, même lorsque leur contenu ne semblait pas directement lié à mon métier. Ils renforcent des qualités transversales, la rigueur, la créativité ou l’adaptabilité.

Comment envisagez-vous la suite en termes de carrière, voire de reprise d’études ?

À court terme, mon objectif est de devenir chef de chantier. Je conserve cette passion pour le terrain, une dimension que je ne souhaite pas abandonner pour l’instant. À plus long terme, j’envisage d’évoluer vers un poste en bureau des méthodes (conception et fourniture des outils nécessaires à la production), où je pourrais conserver un aspect technique tout en valorisant mon expérience de terrain. Côté études, je me laisse le temps d’affiner mon projet. Tout dépendra de l’évolution de ma carrière et des opportunités qui se présenteront.