Portrait de Juliette Both : mastère spécialisé Santé publique

Depuis 15 ans, l'Institut Pasteur et le Cnam mettent en commun leur expertise au sein d'une même école de santé publique. La complémentarité des enseignements du Cnam (biostatistique, risque non infectieux, analyse des politiques de santé, économie et droit de la santé) et de l'Institut Pasteur (épidémiologie, risque infectieux) garantit une formation de haut niveau et un ancrage professionnel solide.

Le mastère spécialisé Santé publique bénéficie également d’un partenariat avec l’École des hautes études en santé publique (EHESP) de Rennes via la participation des élèves au cours international d’épidémiologie appliquée (IDEA). Le mastère spécialisé s'adresse à toute personne titulaire d'un bac+5 ou équivalent dans des domaines variés : études de médecine, pharmacie, vétérinaire, biostatistique, sciences politiques ou économiques, management de la santé, ingénierie, etc.

Retour d’expérience et entretien…

… avec Juliette Both, qui suit cette année le mastère spécialisé Santé publique.

Juliette est diplômée d'un master en Business Management obtenu à l'EDHEC (école des hautes études commerciales) en 2016. Après un an à la London School of Economics, elle a travaillé au sein d’un fonds d’investissement à vocation sociale pendant cinq ans, en tant que manager, puis directrice-adjointe. Elle y a financé notamment des projets favorisant l’accès à la santé de populations vulnérables.

Juliette Both s’est ensuite orientée vers la santé publique dans les pays en voie de développement, en étant conseillère du ministère tchadien de la Santé, en partenariat avec l'Alliance mondiale de la vaccination (GAVI). Elle a contribué au déploiement de la vaccination contre la Covid-19 dans le pays, par l’organisation de campagnes de vaccination. Elle a également contribué au renforcement de la vaccination de routine, à la fois par un appui au management et en développant l’analyse des données pour la décision.

Voulant poursuivre sa carrière dans le domaine de la santé publique, Juliette a rejoint le mastère spécialisé Santé publique pour compléter ses connaissances en la matière.

Pourquoi avoir choisi spécifiquement le mastère spécialisé Santé publique du Cnam en partenariat avec l’Institut Pasteur ?

J’ai choisi de rejoindre le mastère spécialisé Santé Publique Cnam-Pasteur pour la qualité de son enseignement. J’ai en effet constaté que tous les enseignants sont à la pointe de la recherche dans leur domaine. Le contenu de la formation répondait particulièrement à mes intérêts : il donne une large place à l’épidémiologie et aux outils pour l’appréhender, de manière qualitative et quantitative. L’organisation des cours permet de rencontrer un large panel d’intervenants, professionnels du domaine, et donc de se projeter dans une grande variété de carrières. Par ailleurs, j’ai apprécié l’enseignement en petit groupe qui facilite les interactions.

Qu’attendez-vous de cette année d’études supplémentaire en termes d’acquisition de compétences nouvelles ?

Issue d’une formation en management et en finance, j’ai travaillé dans le cadre de programmes de vaccination sur le renforcement du leadership et de la coordination. L’une de mes missions était d’améliorer la prise de décision basée sur des données, dans un contexte de pays à ressources limitées, où la fiabilité des données est incertaine. J’ai également travaillé sur l’amélioration de la mise en œuvre de la vaccination. Cette année de formation me permet d’acquérir de nouvelles compétences pour être en mesure d’accompagner de manière plus complète la mise en place de politique de santé publique. Je cherche notamment à renforcer mes compétences sur les questions de santé globale et à me former sur l’épidémiologie, sur la maîtrise du risque sanitaire et la surveillance, ainsi que sur l’évaluation des politiques de santé.

On l’a vu, votre carrière est déjà riche d’expériences originales. Quelle suite comptez-vous lui donner après l’obtention de votre mastère ?

Dans le cadre du mastère, je vais réaliser un stage de recherche avec DNDi (Drugs for Neglected Diseases initiative), à Genève. Cet organisme vise à développer des traitements contre les maladies négligées ; mon rôle sera d’assurer une meilleure représentation des femmes dans les essais cliniques. Par la suite, je souhaite poursuivre mon engagement pour l’accès équitable à la santé, notamment dans les pays à ressources limitées. Mon expérience sur le terrain m’incite à poursuivre les efforts dans ce sens. Il s’agit pour moi de contribuer à l’accès aux soins jusqu’au dernier kilomètre et de promouvoir la prévention. Le mastère spécialisé me permet d’acquérir les compétences scientifiques nécessaires pour relier action de terrain et stratégie de santé publique. L’analyse statistique des données, en particulier, est un levier puissant pour concevoir et renforcer des politiques publiques au service des populations les plus vulnérables. Cet aspect me passionne autant que la mise en œuvre opérationnelle.