Portrait d’Hugo Dumay, auditeur du master
1 septembre 2025
© AdobeStock.
Le master Aménagement, villes et territoires vise à fournir à ses auditeurs la capacité à concevoir et conduire des projets territoriaux en intégrant une dimension urbaine et environnementale croisée aux dimensions sociales, financières et économiques appliquées au territoire. Il permet aussi d’apprendre à s'inscrire dans une perspective de développement de villes solidaires et durables et à transférer le savoir-faire des enseignants professionnels dans sa propre pratique. On peut notamment citer « l’atelier », un cours de mises en pratique des savoirs théoriques sur la ville associées à des éléments de diagnostic territorial comme le traitement des données (Insee) à cartographier (SIG : système d'information géographique).
Le master a pour objectif de former des chefs de projet urbain, des urbanistes, des chargés d’études et des consultants. Il permet de maîtriser les concepts et les outils de l’analyse et de l’action territoriale à toutes les échelles. Pour ce faire, les apprenants doivent concevoir un projet d'aménagement urbain ou de développement sur le territoire en ayant préétabli un diagnostic et en évaluant sa faisabilité. Ils peuvent alors éclairer les acteurs territoriaux sur les conséquences des projets, coordonner les intervenants locaux, conduire, suivre et accompagner le projet.
Le master se déroule sur deux ans. La première année de M1 vise à acquérir un socle commun de connaissances. Elle ouvre ensuite la voie vers une spécialisation en 2e année de master avec deux parcours au choix : « Programmation et planification urbaine » et « Mobilités, transports et urbanisme ». Il est à noter qu’une partie des unités d’enseignement du master peuvent être suivies dans le cadre d’un certificat de spécialisation.
Retour d’expérience…
… avec Hugo Dumay, auditeur du master Aménagement, villes et territoires, parcours « Programmation et planification urbaine ».
En 2021, après une formation initiale en sciences politiques et la réussite au concours d’attaché territorial, Hugo Dumay a débuté comme chargé de mission « mutualisation » dans une communauté d’agglomération de 280 000 habitants dans le Val-d’Oise. Il coordonne les projets de partage des moyens (techniques, humains, logiciels, etc.) entre les 15 communes du territoire. Durant trois ans, il a ainsi recueilli les besoins des communes, mené des études de faisabilité et piloté une dizaine de projets tels que le recrutement d’un délégué à la protection des données mutualisé ou la mise en place d’un système d’archivage électronique commun.
Après une année et demie dans ce poste, Hugo a constaté que la dynamique de partenariat entre les villes et l’agglomération s’essoufflait. Il a alors saisi cette opportunité pour repenser son avenir professionnel selon deux axes : la transition écologique et l’aménagement du territoire. Le master Aménagement, villes et territoires du Cnam a répondu à ses attentes. Il s’y est inscrit en 2022 pour acquérir les compétences techniques requises pour un poste de chargé de mission en aménagement. Sa motivation lui a permis de rejoindre en 2024 un service déconcentré du ministère de la Transition écologique. Son rôle consiste à intégrer les enjeux de l’aménagement durable (sobriété foncière, mixité fonctionnelle, etc.) dans les documents locaux d’urbanisme et dans les pratiques des acteurs de l’aménagement.
Qu’aviez-vous en tête en rejoignant le master Aménagement, villes et territoires du Cnam ?
Je m’ennuyais dans mon poste et j’avais envie d’évoluer professionnellement, de me voir confier des missions plus stimulantes et aussi plus en phase avec mes convictions personnelles. Je m’intéressais par ailleurs aux questions d’aménagement du territoire que j’avais pu brièvement aborder au cours de ma formation initiale, et cela m’a motivé pour bifurquer vers ce domaine.
Mon inscription dans cette formation était avant tout un « test » me permettant de confirmer (ou infirmer) mon attrait pour ce champ professionnel, alors assez éloigné de ma pratique. Le master permet d’aborder un large éventail de questionnements auxquels on peut être confronté une fois en poste, et donne ainsi une bonne vue d’ensemble, très utile lorsque l’on cherche un premier emploi dans le secteur. L’équipe pédagogique est par ailleurs largement composée de professionnels en activité prêts à conseiller les auditeurs, ce qui ouvre beaucoup d’opportunités pour en apprendre plus.
Le master est aussi l’occasion d’acquérir toutes les compétences attendues d’un professionnel du domaine, qui peuvent être spécifiques à l’aménagement du territoire : réalisation de diagnostics territoriaux, conception de projets urbains, maîtrise d’outils de traitement cartographiques, etc.
Enfin, s’inscrire en formation continue en dehors du temps de travail, c’était aussi envoyer un signal positif aux futurs employeurs : c’est montrer que l’on est prêt à s’investir pour apprendre de nouveaux savoirs et savoir-faire, et que notre projet professionnel a été réfléchi en amont. Cela donne, je le crois, une vraie force en plus que l’on peut valoriser.
Vous êtes toujours en formation, mais les enseignements du master vous servent déjà dans votre fonction actuelle ?
Suivre cette formation peut imposer un rythme plus ou moins soutenu selon le nombre d’enseignements que l’on se sent capable de suivre en même temps, en parallèle de sa vie personnelle et professionnelle. Mais il n’est pas nécessaire d’avoir terminé les deux années du master pour valoriser ses acquis et chercher à évoluer vers un poste dans le domaine visé.
J’arrive aujourd’hui au terme de la formation, trois ans après mon inscription, mais j’ai commencé à chercher un nouvel emploi dès le début de la deuxième année. Rien de mieux que la mise en pratique de ce qu’on apprend ! J’avais hâte de pouvoir mettre en application les connaissances et compétences acquises, et j’avais par ailleurs l’impression de ne plus apprendre sur mon poste. Je pense qu’un nombre croissant d’employeurs est aujourd’hui disposé à accompagner leurs collaborateurs dans leur montée en compétence, et c’est quelque chose sur lequel il faut jouer : valoriser ses compétences transversales et ses connaissances apprises grâce aux enseignements déjà suivis, et montrer les apports de ceux à venir.
Les enseignements du master m’ont donc servi à appuyer un changement de poste et me permettent une prise de hauteur sur les dossiers que je suis amené à traiter au quotidien. Allier la théorie et la pratique, comme le propose le master du Cnam avec ses différents modules, est un vrai plus. J’aurais eu l’impression que quelque chose me manquait si je n’avais pas pu bénéficier de ces apports théoriques. Par ailleurs, c’est aussi un argument de flexibilité pour des évolutions futures.
Qu’envisagez-vous à la suite de votre diplomation au Cnam ?
J’envisage de poursuivre dans cette voie, et de continuer à me former. L’aménagement du territoire est un domaine très riche, et il faudrait plus d’une vie pour en faire le tour : les sujets, comme les opportunités d’évolution, sont nombreux. On prend par ailleurs goût à cet aller-retour entre sa pratique professionnelle et les théories sous-tendues. La prise de recul nécessaire fait vraiment de nous de meilleurs praticiens, et le Cnam a ici, à mes yeux, une réelle plus-value.
1 septembre 2025
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