Des territoires et des hommes

Des formations qui valorisent nos régions

24 avril 2024

Les activités économiques, sociales et culturelles sont indissociables des territoires. Comment transporter durablement les marchandises d’un lieu à un autre ? Quelles possibilités pour favoriser un tourisme responsable ? Pourquoi la proximité est-elle essentielle pour le développement de l’entrepreneuriat ? La cohésion sociale des territoires peut-elle s’appuyer sur l’économie sociale et solidaire ? Quel aménagement durable des territoires au service des activités humaines ?

Photo 2Les 25 formations proposées par l’équipe pédagogique nationale (EPN) « Territoires » se caractérisent d’abord par une approche métier répartie en six grands domaines, qui ont tous en commun un préoccupation territoriale.

  • Aménagement et développement des territoires : on parle ici des enjeux d’aménagement qui tiennent compte des interactions entre les échelles, du global au local, ainsi que de la très grande diversité des territoires. L’objectif est de former des professionnels de l’aménagement pour travailler dans les collectivités locales, les services de l’État ou les bureaux d’étude.
  • Tourisme et loisirs : les guides-conférenciers comme les chefs de projet touristique ne peuvent pas exercer leur métier sans connaître leurs territoires.Outre les enjeux multiples qui traversent ce secteur désormais essentiel, ils inscrivent leurs activités dans un terriroire spécifique possédant des singularités locales qu’ils doivent savoir valoriser, mais aussi à des enjeux et des défis particuliers (surfréquentation, changement climatique, accessibilité, etc.), qu'ils doivent dorénavant intégrer.
  • Transport et logistique : les transporteurs et les logisticiens doivent connaître leur cœur de métier et transformer en opportunités les défis des transitions écologique et numérique.
  • Entrepreneuriat et économie de proximité : un secteur essentiel pour la France, dont l’emploi compte d’abord et avant tout sur un tissu massif de TPE-TPI.
  • Économie sociale et solidaire : De nombreux projets de transformation économique et sociale sont aujourd'hui animés par les mouvements coopératifs, associatifs et mutualistes partout en France. Ce secteur représente 12% de l'emploi privé en France et 8% du PIB.
  • Une Prépa Talents : pour donner à chacun sa chance d’ intégrer les grandes écoles du service public et de travailler en administration centrale ou dans les collectivités territoriales.

3 QUESTIONS À ANTOINE FRÉMONT, DIRECTEUR DE L’ÉQUIPE PÉDAGOGIQUE NATIONALE TERRITOIRES

Antoine FrémontComment définiriez-vous d’un point de vue global les objectifs de votre équipe pédagogique ?

Notre objectif unique vise à accompagner les auditeurs afin de les former à un métier dans l’un de nos six domaines, pour déboucher, à l’issue de leur cursus, sur un emploi. Si vous souhaitez devenir un professionnel de l’aménagement du territoire, du tourisme ou du transport et de la logistique, si votre projet concerne la création d’une petite entreprise ou l’implication dans une structure de l’économie sociale et solidaire, si vous êtes déterminé à intégrer une grande école de la fonction publique, alors l’une de nos formations vous concerne.
Dans chacune d’elles, le ou les territoires sont présents. En effet, en tant que futurs professionnels de l’un de nos six domaines métiers, vous serez confronté à la réalité des territoires, de leurs enjeux écologiques et de leur fonctionnement économique, social et culturel, mais aussi institutionnel et politique.

Vos formations prennent-elles en considération l’évolution des territoires, en particulier en termes de climat et d’emploi ?

Aujourd’hui, les villes comme les campagnes sont confrontées au dérèglement climatique. Pour y faire face, il est nécessaire de limiter les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de s’adapter au réchauffement climatique. Les métiers auxquels nous formons sont autant de leviers pour agir au quotidien et dans la spécificité de chaque territoire afin de répondre à ce défi. Par exemple, les transports doivent devenir plus propres ou le tourisme plus responsable. La très petite entreprise peut favoriser le développement des circuits courts alors que l’économie sociale et solidaire propose des alternatives réelles tant pour la production que pour la consommation. Tout cela nécessite de penser l’aménagement des villes et villages qui sont reliés par de multiples flux, et de former des fonctionnaires de haut niveau, conscients de ces enjeux et capables de proposer des solutions concrètes et efficientes.    

Quelles sont les innovations en cours ou à attendre dans les filières qui sont les vôtres ?

Toutes les filières pour lesquelles nous formons font face aux défis sociaux, environnementaux et numériques. Les innovations s’imposent parce qu’elles répondent à un besoin. Les innovations en matière de décarbonation sont donc essentielles. Elles s’accompagnent le plus souvent d’un besoin de montée en compétences dans l’usage des outils numériques, y compris de l’intelligence artificielle. Mais les innovations seront aussi sociétales dans nos façons de produire et de consommer autrement, ou d’organiser des territoires plus vertueux nécessitant moins de déplacements au quotidien, par exemple.