École de la santé

Un pôle entièrement dédié aux formations en santé

20 janvier 2025

© Illustration Unsplash : Emma Simpson, Mockup Graphics, This is engineering.
Après l’École des transitions écologiques et celle de l’énergie, inaugurées en 2023, la rentrée 2024 a vu se concrétiser deux nouveaux projets : l’École de la santé et celle du numérique et de l’IA. Il s’agit de proposer au grand public une offre de formation plus lisible sur ces thématiques. Pour sa part, l'École de la santé s’adresse à tous ceux qui souhaitent œuvrer pour l'amélioration de la santé et du bien-être des populations.

Illustration Ecole de la santéL’École de la santé porte un double objectif : former aux métiers à fort potentiel d’employabilité (prévention des risques professionnels, sécurité sanitaire, accessibilité des soins, inclusion des personnes en situation de handicap, e-santé), et préparer aux métiers d’avenir (ingénieur en biotechnologies, analyste de données massives, expert en santé publique, coordinateur de soins, accompagnant de la personne âgée).

Pour gagner ce pari, l’École de la santé du Cnam s’appuie sur une expertise de haut niveau des intervenants et un large éventail de formations multidisciplinaires dans le champ de la santé, relevant des sciences et technologies, des sciences humaines et sociales ou de la santé publique (droit, économie, gestion, épidémiologie). Les parcours sont pensés pour un public en quête de connaissances théoriques et de savoir-faire pratiques, en formation continue ou en alternance : 110 parcours diplômants sont disponibles du bac+1 au doctorat, mais aussi des diplômes d’établissement comme des micro-certifications ou des diplômes universitaires. S’ajoute à cela un catalogue de 230 unités d’enseignement accessibles à la carte selon les compétences et disponibilités de chacun.

Autour de cinq pôles

Illustration Ecole de la santéL’École de la santé du Cnam est organisée autour de cinq axes qui rassemblent les principales familles de métiers et les objectifs de formation : Santé au travail, Handicap et dépendance, Santé publique, Sciences du vivant, Santé et numérique.

  • Santé au travail : hygiène et sécurité, ergonomie, psychologie du travail, handicap et emploi. Un pôle qui vise au bien-être des salariés au sein de leur organisation.
  • Handicap et dépendance : vieillissement, handicap et accessibilité, addictologie. Il s’agit de favoriser la participation sociale et le bien-être des personnes dépendantes ou vivant avec un handicap.
  • Santé publique :  santé globale, management des organisations, santé et éducation, santé et organisation des soins. Un pôle pour comprendre les déterminants de la santé des populations pour élaborer des stratégies de prévention, améliorer l’organisation des soins et piloter les institutions, organismes et services de santé.
  • Sciences du vivant : chimie du vivant, qualité sanitaire de l’eau et des aliments, biotechnologies, médicament. Un pôle dédié à l’amélioration de la sécurité sanitaire et à la promotion du développement et de la maîtrise des innovations biotechnologiques et pharmacologiques.
  • Santé et numérique : bioinformatique, science des données, e-santé. Il s’agit ici de promouvoir les applications du numérique pour la recherche biomédicale et la prise en charge des patients.

Laurence Hartmann, maîtresse de conférences au Cnam et préfiguratrice de l'Ecole de la santéLAURENCE HARTMANN, MAÎTRESSE DE CONFÉRENCES EN SANTÉ ET PRÉFIGURATRICE DE L’ÉCOLE DE LA SANTÉ AVEC ARNAUD FONTANET

Quels sont les objectifs que vous vous êtes assignés en lançant l’École de la santé ?

L’un des objectifs de la création de cette école est de permettre à toute personne intéressée par une formation dans le champ de la santé de pouvoir accéder rapidement à sa demande,  notamment grâce à un affichage approprié des cursus sur le site web du Cnam. Jusqu’à présent, l’offre de formation en santé, qui est très riche, n’était accessible que par mots clés, ce qui en supposait une connaissance assez pointue par l’internaute : ergonomie, addictologie, accessibilité, etc. Désormais, l’internaute dispose d’une vue d’ensemble des formations en accédant à la page web de l’École de la santé et peut naviguer par pôle, par domaine, par niveau et par type de formation. C’est beaucoup plus intuitif, plus fluide pour qui souhaite s’inscrire à l’une de nos formations.

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L’éventail des formations de l’école est assez vaste : comment le résumeriez-vous en termes de stratégie globale, notamment par rapport à la lisibilité de l’offre ?

Les formations de l’École de la santé représentent près de 12% de l’offre totale du Cnam, et cette année environ 6.000 nouveaux auditeurs formés aussi bien dans l’établissement public qu’en région. Le nombre d’auditeurs croît d’année en année à un rythme soutenu, ce qui montre à la fois les enjeux en termes de compétences sur le marché du travail mais aussi l’expertise riche, diversifiée et à la pointe des enseignants-chercheurs du Cnam. Il importait que cet avantage de notre établissement ne soit pas dilué dans une sorte de maquis. La lisibilité de l’offre est un enjeu fort sur lequel le Conseil des formations du Cnam a formulé de nombreuses recommandations en 2023. Mais surtout, la connaissance plus fine et plus transversale de notre offre de formation, rassemblant dans un même lieu les approches d’un grand panel de disciplines, comme la chimie, la psychologie ou la gestion, permet de construire une offre de formation en santé dans une logique de parcours qualifiants ou certifiants, de passerelles, et dans tous les cas des parcours à la carte et sur mesure pour nos auditeurs. Et tout cela en un coup d’œil.

L’un des objectifs de l’École de la santé est de préparer aux métiers d’avenir : comment ces métiers sont-ils imaginés et quels sont-ils ?

Le Cnam a toujours été à l’avant-garde dans la conception des formations dans le secteur de la santé, du fait même de son ancrage dans les milieux professionnels et les territoires. Dès 1905, une chaire « Hygiène industrielle » était créée au Cnam, en lien avec la première loi sur les accidents du travail de 1898 et, près de 130 plus tard, c’est une offre complète de formation en hygiène et sécurité qui est proposée par l’établissement, y compris des diplômes d’ingénieur ! En 1987, la toute première chaire de France « Handicap, travail et société » naissait au Cnam, et toutes les chaires créées au fil du temps (ou celles renouvelées, renommées, réactualisées) en lien avec la santé préfigurent souvent les métiers d’avenir. Certaines ont disparu dans le même mouvement. La prospective des métiers repose aussi sur les centres Cnam en région qui sont en prise directe avec les besoins de formation de leurs territoires. C’est un véritable terreau d’innovations en matière de formation. Et enfin, l’École de la santé s’est dotée d’un comité scientifique composé de personnalités variées du monde académique, institutionnel et industriel, dont le rôle est aussi de faire émerger les métiers d’avenir en lien avec les transitions écologiques, numériques et sociétales. Les travaux du prochain comité scientifique du printemps seront justement orientés vers cette réflexion sur la prospective des métiers en santé.